Et si l'Histoire plaisantait ?...
...qu'il a dit Milan Kundera dans La plaisanterie. Moi j'aurais préféré que le thème du BBM de Mars en soit une, mais non. C'est bien sérieux, le thème de ce mois : ma période de l'histoire préférée. Quelle histoire! Alors faut savoir moi je n'ai pas de trucs préférés en règle générale. Je ne sais pas préférer une chose à une autre. Le choix pour moi est impossible, et la prédilection d'une période j'ai du mal. Pourquoi?
Tout simplement parce que je ne crois pas que l'on puisse isoler une période d'une autre, tout cela forme un tout, sans Ancien Régime pas de Révolution, sans la conquête de l'Amérique pas d'Indépendance...
J'ai aimé chaque période que j'ai eu l'occasion d'étudier, parce qu'elle était intéressante. Elle enrichissait ma pensée. Mais comment en trouver une plus mieux qu'une autre? c'est pas comme avec les dragibus noir, là c'est facile, un dragibus ça ne vit pas vraiment, ça n'a pas d'histoire, on n'a pas besoin d'expliquer pourquoi il est devenu dragibus noir et a fini dans le sachet que j'ai acheté au Monop' l'autre jour. Vous saisissez?
En revanche je peux vous dire que l'année dernière, grâce à une prof formidable j'ai appris à apprécier un certain Charles, Ier d'Espagne, Quint à la tête du Saint Empire romain germanique...Vous voyez, le pauvre avec son prognatisme qui lui donnait un air un peu débile. Bah ce monsieur pendant une année, j'ai eu plaisir à le côtoyer, j'ai appris à le connaître. A la fin j'aurais voulu avoir devant moi ce prétentieux de François Ier pour lui dire ce que je pensais à propos de sa façon d'agir, lui dire qu'être un parfait exemple illustrant les écrits d'un certain Machiavel n'était pas forcémment à son honneur, et que c'était un gros naze à côté de son cousin, Carlitos, Duc de Bourgogne, descendant de Charles le Téméraire ( qui a dit que l'étude de l'Histoire était objective? franchement...).
Bref tout ça pour vous dire, moi je croyais que Carlos V, estilo suizo, c'était un chocolat mexicain pas terrible, et puis cette prof, à tout changé, et je voulais faire un clin d'oeil à ce genre de personnage, qui vivent leur matière, leur histoire comme s'ils avaient assisté au couronnement de l'homme qu'ils admirent. Elle je pense, par sa connaissance approfondie qu'elle avait sur la période, la façon qu'elle avait d'en parler, elle avait une période préférée, et vouait une véritable admiration à ce prince chrétien. Elle a su nous la transmettre, en tout cas à moi. Et encore je ne vous parle pas de l'état dans lequel ça la mettait d'évoquer la dure vie de Jeanne "la folle" et comme elle détestait d'ailleurs ce pseudo donné à cette femme. Bref tous les mercredi après-midi, grâce à elle pendant une heure, je quittais Nanterre, ses salles de classe toujours trop petites, pleines de poussière pour partir en plein XVIe siècle dans un voyage passionnant. En étant pas admissible j'ai vraiment regretté ses cours, j'y allais pour le plaisir sans jamais penser à ce concours.
Je ne résiste même pas à lui faire un peu de pub...