un week end en Baie de Somme à faire du vélo.
Si certains d'entre vous pensaient que j'étais véritablement une chenille inter-galactique échouée sur cette planète. Le message suivant les détrompera...
Encore une fois mon corps décide de me lâcher, de me rappeler à quel point ce format n'est pas le sien.
Je me doutais bien que ça risquait de mal se passer. Un week-end entier à faire du vélo. Comment ai-je pu être assez naïve pour croire que j'y arriverai.
Les préparatifs, déjà, annonçaient les difficultés que je rencontrerais. En effet, trouver des vêtements dans un magasin de sport quand on est gros n'est pas une tâche aisée. Même en xxxl c'est toujours trop étroit pour mes hanches. Les grandes tailles sont juste faites pour des gens plus grands mais toujours avec des mesures parfaites...
Comment ne pas se décourager quand même dans le magasin on prévoit que rien n'a été prévu pour soi. Être gros et faire du sport apparemment ça ne s'accorde pas.
Dimanche matin
Me voilàa hissée sur mon vélo. La séance de torture commence. On a le vent de face, je dois non seulement lutter contre lui mais aussi contre mon corps qui l'air de rien est lourd. J'avais un meilleur souvenir du vélo. il y aussi l'angoisse, celle de ne pas réussir, celle de devenir aux yeux des autres que je connais à peine, la petite grosse qui forcément ne peut pas suivre...
A la fin de la journéee je n'en peux plus. J'ai tout donné.
Lundi midi
Ce matin l'épreuve a été encore plus dure. J'ai sentie que j'allais commencer à pleurer rien qu'en voyant le vélo. De notre gîte jusqu'à Noyelles, environ 10 km. J'alterne marche, vélo, marche vélo, la seule constante : mes larmes. Lui, qui arrive à me trouver belle même sur mon vélo, désemparé essaie de m'encourager par tous les moyens, de m'aider à rester calme, mais ce n'est pas facile.
Je rejoindrai les autres à Saint Valéry par un charmant petit train à vapeur. Un après midi presque calme. La compagnie est agréable, le cadre beau, mais je ne veux qu'une chose, rentrer chez moi.