Moi non plus j'aime pas Pennac...
Un commentaire de Boréale m'a fait penser à un article, enfin un, pour mon blog.
Elle disait ne pas être fan de Pennac, et je me suis dit "tiens! mais dis donc! encore une bonne raison d'aimer Boréale!" ( oui bon parce qu'à côté de ça elle n'aime pas le orange pour les mêmes raisons que moi :D bref bref...
Donc Pennac. C'est rigolo j'ai eu d'autant plus envie d'en parler que je me souviens avoir des grandes discussions passionnées à mes débuts avec Monbretondamour autour de deux auteurs Pennac et Houellebecq. Seulement Houellebecq j'ai pas encore réussi à en lire un... Du coup je peux pas trop en parler.
Alors que Pennac, j'ai lu Comme un roman, et tous les Malaussène.
Si je n'avais pas commencé par lire Comme un roman je n'aurais sûrement jamais lu les autres.
C'était au lycée, Pepina explorait les rayons de littérature contemporaine, clairement consciente de ses lacunes concernant la littérature française des 30 dernières années. J'ai donc lu Comme un roman sans savoir qui était l'auteur. Après j'ai découvert que tout le monde avait lu du Pennac.
Donc ce roman j'ai aimé. Et oui, gentille petit élève de lycée, fan de littérature ce livre ne pouvait que me plaire, avec des arrières goûts de révolte bien rangée...
Et donc je pense qu'en vous disant ce que j'ai pu aimer chez Pennac je saurais vous dire ce que je n'aime pas en lui.
Ce côté gentil prof de français plein d'amour qui écrit. Il écrit bien certes, mais bon comme je considère que ça c'est le minimum quand même quand on publie.
Et puis voilà ce petit côté gentiment gauchiste, légèrement libertaire mais pas trop, complètement politiquement correcte, extrêmement dans l'air du temps et qui flatte toujours son lecteur dans le sens du poil, j'aime pas.
C'est drôle parce que ce genre de commentaire fait écho à nombreuses conversations avec Doña Keravel, mais aussi à beaucoup de choses qui ont déterminé certains de mes choix de vie.
Et du coup je me dis que la littérature je l'aime comme dans la vie, faite de suprise, insolente, indiscplinée, toujours se questionnant, sans accepter tête baissée, esprit éteint, l'ordre établit, les règles énoncées...
Voilà je ne déteste pas Pennac, je lui reconnais bien des qualités, mais non... Comment dire? quand un film vous fait passer le temps on dit "una pelicula dominguera", pour passer le dimanche, bah là c'est un peu pareil, c'est de la littérature dominguera.
De celle qui ne bouleversera jamais ta vie. Un livre de Pennac, comme ceux de bien d'autres auteurs d'ailleurs, tu peux l'ouvrir sans crainte, et le refermer tout aussi sereinement, parce qu'il n'aura rien destablisé dans ton univers, au contraire il t'aura sûrement donné la sensation agréable d'être moins con que les autres, d'être plus proches du vrai, de faire partie de la bonne catégorie de personnes.
Et ça j'aime pas.
S'il peut donner le goût de la lecture à des lycéens ou à des collégiens désenchantés, grand bien leur fasse...
Mais moi pour passer un dimanche je préfère un bon San Antonio.