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journal d'une jeune fille (dé)rangée
4 août 2007

Drôle de demande

Il y a quelques années j'ai eu une courte correspondance avec un ancien professeur de littérature de mon père. Je ne connais pas "en vrai" ce monsieur, mais je sais que j'aimais lui parler de mes études, de mon mémoire de l'époque, de mes interrogations littéraires. Aujourd'hui il nous demande de lui envoyer un poème qu'on aime, comme un cadeau, parce que dans quelques jours il fête un anniversaire bien particulier.
ALors j'ai réfléchi, un peu pas trop, je réfléchis toujours peu, et un peu par hasard mais pas trop je suis tombée sur Paco Ibañez sur Youtube.
Alors voilà je lui ai envoyé deux poèmes. Le premier, "Palabras para Julia", de José Agustin Goytisolo, et le second, d'un mexicain, hélàs mort aujourd'hui, Jaime Sabines, "Los amorosos".
   PALABRAS PARA JULIA

Tú no puedes volver atrás

porque la vida ya te empuja

como un aullido interminable   

Tu ne peux pas revenir en arrière

car la vie te pousse

comme un hurlement interminable

Hija mía es mejor vivir

con la alegría de los hombres

que llorar ante un muro ciego

 

   Ma fille, il vaut mieux vivre

avec la joie des hommes

que pleurer contre une muraille aveugle

Te sentirás acorralada

te sentiras perdida y sola

tal vez querrás no haber nacido.

 

   Tu te sentiras traquée

tu te sentiras perdue et esseulée

à tel point que tu regretteras d'être née

Yo sé muy bien que te dirán

que la vida no tiene objeto

que es un asunto desgraciado.

 

   Je sais bien qu'on te dira

que la vie ne sert à rien

que c'est un sujet sans grâce

Entonces siempre acuérdate

de lo que un día yo escribí

pensando en tí como ahora pienso

 

   Alors rappelle-toi toujours

de ce que j'ai écrit un jour

en pensant à toi comme j'y pense maintenant

Un hombre sólo una mujer

así tomados de uno en uno

son como polvo no son nada.

 

   Un homme seul, une femme

s'ils sont considérés individuellement

sont comme de la poussière, ils ne sont rien

Pero cuando yo te hablo a tí

cuando te escribo estas palabras

pienso también en otros hombres.

 

   Mais quand je te parle

quand je t'écris ces mots

je pense aussi aux autres hommes

Tu destino está en los demás

tu futuro es tu propia vida

tu dignidad es la de todos.

 

   Ton destin, ce sont les autres

ton avenir, c'est ta propre vie

ta dignité, c'est celle de tous

Otros esperan que resistas

que les ayude tu alegría

tu canción entre sus canciones.

 

   D'autres attendent que tu résistes

que ta joie les aide

que ta chanson se mêle aux leurs

Entonces siempre acuérdate

de lo que un día yo escribí

pensando en tí como ahora pienso

 

   Alors rappelle-toi toujours

de ce que j'ai écrit un jour

en pensant à toi comme j'y pense maintenant

Nunca te entregues ni te apartes

junto al camino nunca digas

no puedo más y aquí me quedo.

 

   Ne te rends jamais, ni ne t'écarte

Sur ton chemin, ne dis jamais

je n'en puis plus et je m'arrête ici.

La vida es bella ya verás

como a pesar de los pesares

tendrás amor tendrás amigos

 

   La vie est belle, tu verras

En dépit des soucis

tu auras de l’amour, tu auras des amis

Por lo demás no hay elección

y este mundo tal como es

será todo tu patrimonio.

 

   En outre, il n'y a pas de choix

et ce monde tel qu'il est

constituera ton patrimoine

Perdóname no sé decirte

nada más pero tú comprende

que yo aún estoy en el camino.

 

   Pardonnes-moi, je ne sais rien te dire

de plus mais que tu comprennes

que je suis avec toi sur ta route

Y siempre acuérdate

de lo que un día yo escribí

pensando en tí como ahora pienso

 

   Et toujours rappelle-toi

de ce qu'un jour j'ai écrit

en pensant à toi comme j'y pense maintenant

LOS AMOROSOS

Los amorosos callan.
El amor es el silencio más fino,
el más tembloroso, el más insoportable.
Los amorosos buscan,
los amorosos son los que abandonan,
son los que cambian, los que olvidan.
su corazón les dice que nunca han de encontrar,
no encuentran, buscan.

Los amorosos andan como locos
porque están solos, solos, solos,
entregándose, dándose a cada rato,
llorando porque no salvan al amor.
Les preocupa el amor. Los amorosos
viven al día, no pueden hacer más, no saben.
Siempre se están yendo,
siempre, hacia alguna parte.
Esperan,
no esperan nada, pero esperan.
Saben que nunca han de encontrar.
El amor es la prórroga perpetua,
siempre el paso siguiente, el otro, el otro.
Los amorosos son los insaciables,
los que siempre -¡que bueno!- han de estar solos.

Los amorosos son la hidra del cuento.
Tienen serpientes en lugar de brazos.
las venas del cuello se les hinchan
también como serpientes para asfixiarlos.
Los amorosos no pueden dormir
porque si se duermen se los comen los gusanos.

En la obscuridad abren los ojos
y les cae en ellos el espanto.

Encuentran alacranes bajo la sábana
y su cama flota como sobre un lago.

Los amorosos son locos, sólo locos,
sin Dios y sin diablo.

Los amorosos salen de sus cuevas
temblorosos,  hambrientos,
a cazar fantasmas.
Se ríen de las gentes que lo saben todo,
de las que aman a perpetuidad, verídicamente,
de las que creen en el amor como en una lámpara de
inagotable aceite.

Los amorosos juegan a coger el agua,
a tatuar el humo, a no irse.
Juegan el largo, el triste juego del amor.
Nadie ha de resignarse.
Dicen que nadie ha de resignarse.
Los amorosos se avergüenzan de toda conformación.

Vacíos, pero vacíos de una a otra costilla,
la muerte les fermenta detrás de los ojos,
y ellos caminan, lloran hasta la madrugada
en que trenes y gallos se despiden dolorosamente.

Les llega a veces un olor a tierra recién nacida,
a mujeres que duermen con la mano en el sexo,
complacidas,
a arroyos de agua tierna y a cocinas.
Los amorosos se ponen a cantar entre labios
una canción no aprendida.
Y se van llorando, llorando
la hermosa vida.


Voilà, pour le second poème désolée,  je n'ai pas trouvé de traduction sur le net, je me chargerai d'en faire une à mon retour... mais ne soyez pas trop sévères...


allez c'est avec ce joli cadeau d'amour, même si vous ne le comprennz pas en entier que je pars. Je vous souhaite une bonne fin d'août.

la bise

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Commentaires
D
Je pense fort à toi !<br /> Je vous souhaite plein de bonheur.<br /> <br /> La bise.
P
salut les enfants! <br /> je vous écrits du haut d'un cocotier breton! non je rigole le cora du coin offre le wi fi :) <br /> merci mme de K j'espère que t'auras raison :) idem Bobo. <br /> Filaplomb si quelqu'un t'as dit que j'étais poilu donne son nom que je le tue! <br /> :) <br /> <br /> <br /> <br /> bisous à tous et à bientot je vous ai prévu de la lecture de toutes facons... pour pas que le sevrage soit dur vous verrez ça en temps voulu
M
Donc madame Pepina se lance dans le dessin et la calligraphie ... chouette !<br /> Et les amoureux pleurent parce que la vie est belle ? chouette.<br /> Tout est chouette chez toi !<br /> Quand tu liras cela, le jour J sera passé sans doute. J'espère qu'il se sera transformé en beaux souvenirs.<br /> Bizzzzz
B
le premier poème est vraiment beau.<br /> ( même en espagnol, ça sonne vraiment bien pour la poésie cette langue )<br /> <br /> ( et puis le look du blog ! yeah! la bannière waouw ! )<br /> <br /> bonne fin d'août à toi, et puis plein de meilleurs souhaits pour les évènements à venir pour ton breton et toi :-)) <br /> Que ce soit une journée magique et pleine d'une joyeuse folie ;-)
F
Tiens, ça c'est le lien que tu as déposé chez moi en tant que signature : http://chezpepina.canallbog.com<br /> Il y a même un lien vers les "blogs de femmes poilues" !!!<br /> Comme toi, le monde est vaste et varié !<br /> :-P
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