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journal d'une jeune fille (dé)rangée
1 février 2007

J'ai démissionné Acte II

Petit ajout de fin de post : soyez sympa, en ce moment je me relis peu, j'ai juste besoin d'evacuer des choses, alors je les crache comme je peux, mais je ne me relis pas. Malades de la norme, de l'orthographe et de la syntaxe, pro du clavier, passez votre chemin ou lisez vite, car si d'habitude je laisse quelques fôtes pour le côté authentique, là je ne suis sûre de rien...

 

Bon, en ce moment plein de gens arrivent sur mon blog en ayant tapé " démissionner de l'Education nationale" et plusieurs déclinaisons possibles.

Qui est le saugrenu qui a tapé " vaquette : chezpepina.canalblog.com"? je suis ravie de voir que des gens de goûts fréquentent cette page.

Mais revenons-en à mon titre.

Je voudrais préciser certains détails qui font que la démission se passe sans trop vous faire de mal.

1. Avoir un établissement avec des personnes humaines, les secrétaires, la directions, les profs. L'air de rien ça fait du bien. Je dis ça parce que démssionner quand on est si près de la titularisation interpelle beaucoup de monde et demande donc une certaine énergie de la part de celui qui part. ( En l'occurrence moi)

2. Avoir un entourage qui vous soutien, même s'il arrête de fumer, qu'il est chiant, peu patient, et plutôt nerveux, et qu'il part en week-end à Marseille en vous laissant aux prises avec votre angoisse...

3 Avoir un médecin intelligent, ça évite des redites, ça permet de ne pas se fatiguer là aussi.

4. Grâce au numéro 3, vous vous retrouvez avec un psy sympathique et tout aussi compréhensif qui vous aidera à traverser cette période difficile, même si ça vous donne froid dans le dos à chaque fois qu'elle prononce le mot "dépression".

5. Avoir un chat câlin, un nouveau matelas, et une couette chaude, sont également des éléments essentiels ( si comme moi vous êtes en arrêt et avouez-le un peu en déprime...)

6. Avoir également d'anciens profs de fac qui sont capables de comprendre vos motivation sans avoir eu besoins de les énoncer, et qui en plus vous reboostent ( juste pendant la lecture du mail, point trop n'en faut) votre égo en vous rappelant à quel point vous êtes brillante.

7.Ah!! mais j'oubliais! Si comme déjà dit précédemment votre entourage, dans mon cas mon Breton, part loin, n'oubliez pas vos amis, vous savez ceux qui sont encore là malgré votre sale caractère, votre intransigeance, votre incapacité complète à être diplomate. Et donc pensez à ces amis qui voudront bien venir se souler la gueule avec vous et frôler la crise de foie par surconsommation de bonbon haribos et de croustilles au fromage.

Sinon envoyez vos dragibus noirs à :

Chez pepina

poste restante : pas grand chose

9123456 la Zone ( mais pas celle d'Apollinaire)

FRANCE

 

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Commentaires
P
wow!!! ça m'a l'air bien compliqué crevette morte!!! j'espère que tu en verras le bout!
C
Je relate mon expérience au cas où elle puisse servir à quelqu'un. C'est un peu long je m’en excuse mais assez édifiant si vous vous battez vous aussi avec les arrêts en attendant de pouvoir démissionner.<br /> <br /> Je suis toujours en arrêt maladie jusqu'à mardi prochain. Mon psychiatre a fait une lettre pour demander à la médecine du travail de me changer de poste parce qu'il pense que personne ne peut tenir le coup étant donné mes conditions de travail/transport et toutes les vols/menaces physiques/insultes obscènes/racistes/antisémites que je subie régulièrement.<br /> <br /> Je téléphone a mon établissement pour savoir où je dois envoyer la lettre. La secrétaire me répond qu'il faut l'envoyer à la proviseur pour qu'elle la transmette au médecin, qu'elle ne la lira pas, que c'est juste une formalité, tout passe par la hiérarchie avant d'être redistribué. <br /> <br /> Le lendemain tout bascule : je reçois un mail de prof du genre "la proviseur m'a dit que t'étais arrêté à l'année... bon courage pour ta convalescence... On a pas vraiment eu le temps de se connaître, mais on pense bien à toi..." Interloqué je me demande comment une telle décision a pu être prise en une seule journée, sans même que la médecine du travail n'est demandé à me rencontrer. D'autant que mon psy ne demandait pas un arrêt mais un changement de poste. <br /> <br /> Il se trouve en fait que la proviseur s'est permise d'ouvrir le courrier pourtant fermé et clairement adressé à mon médecin de travail, d'en lire le contenu, violant ainsi ouvertement ma vie privée et le secret médical dans la foulée, et d’annoncer aux autres profs que j'étais arrêté à l'année, alors que la lettre en question ne suggérait rien de tel et qu'une lettre confidentielle entre deux médecins n'a en aucun cas valeur d'arrêt. <br /> <br /> Résultat : je reprends le travail mardi mais il y aura un remplaçant, dont la présence n'a aucune autre raison d'être que les indiscrétions de ma proviseur puisque je ne suis plus en arrêt officiellement ...<br /> <br /> Aujourd'hui coup de fil hyper lourd de mon autre établissement (je suis TZR), la nana au bout du fil essaye pendant dix minutes de savoir ce que j'ai exactement, et après plusieurs tentatives de lui faire comprendre que j'ai pas envie d'en parler et que ça ne regarde que moi, je suis finalement obligé de l'envoyer balader sans ménagement.<br /> <br /> Suite à ce coup de fil je fonce chez le médecin de l'éducation nationale avec une photocopie de la lettre confisquée par ma proviseur (j'ai développé comme réflexe de sécurité de tout photocopier depuis quelques temps). <br /> <br /> Là j'ai droit à la bonne vieille tirade parano digne d'un film d'espionnage : ne faites jamais confiance à personne, gardez bien en tête que vous êtes seul contre le système, vous n'auriez jamais du laisser votre supérieur mettre la main sur cette lettre, ils ne me la transmettront jamais, des gens qui se font avoir comme vous j'en ai vu défiler à la pelle, ils vont tout faire pour s'immiscer dans votre vie privée et utiliser ça contre vous ... et les conseils stratégiques pour essayer de coincer ma proviseur. L'administration travaille contre l'administration, ça fait plaisir. Et dans la foulée de me révéler que sa femme travaille au rectorat depuis trente ans, qu'elle a reçu des milliers de lettres de profs, qu'elle en a jamais lue une seule, puisque "classement vertical" oblige, ça part immédiatement aux ordures, alors les faxes que j'ai pu envoyés, n'en parlons même pas ... Il écrit un rapport pour qu'on me change de poste mais me confie qu'il faudra probablement des mois pour que le rapport soit pris en compte, si il est effectivement pris en compte un jour... <br /> <br /> Esprit de Kafka, réveille-toi…
J
et une de plus! Moi aussi je viens de démissionner car je n'en pouvais vraiment plus et quand le médecin m'a parlé de "dépression" ça m'a fait peur et ça m'a fait réagir sur ce qui comptait le plus: un emploi (soi-disant bourré d'avantages :( ) ou alors la santé? La réponse a été rapide. J'espère seulement trouver un nouveau job qui me plaise et avoir fait le bon choix... Mais en même temps c'est pas une vie de se rendre malade pour un job, non?<br /> Merci pour nous avoir fait part de ton expérience en tout cas!
P
J4espère que tu vas arriver à t'en sortir! <br /> n'hesites pas à repasser<br /> <br /> ça me fait plaisir de savoir que mon expérience puisse servir aux autres. <br /> <br /> n'hésites pas à repasser par là!
C
ayé j'ai atteint la phase de l'arrêt maladie... ma lettre est prête, elle part au plus tard en mai, ou plus tôt si j'ai trouvé d'ici là...<br /> <br /> mon établissement est une grosse machine inhumaine de 3000 élèves et mon psy est juste super bizarre donc il me reste que deux des sept soutiens dont tu parles (la couette et les amis) mais au moins à lire ce blog et tous les gens qui y répondent on se sent un peu moins isolé... merci de partager tout ça!
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